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Mercredi 23 juillet 2008
Les deux premiers cités sont interprétés, de manière hilarante par Massimo Furlan et Valérie Dréville, épousant à merveille les inflexions de voix et les attitudes des deux artistes associés de l’édition 2008 du festival. Les deux autres sont par contre les vrais Bernard Stiegler et Hervé Vilard. L’un et l’autre se prêtent au jeu avec un mélange de sérieux et d’amusement remarquables.
Drôle et jamais dupe, Hervé Vilard parvient même à émouvoir lorsqu’il explique comment l’orphelin qu’il était s’imaginait fils du grand acteur qui portait le même nom que lui.
Quant à Stiegler, il réussit à faire passer un discours passionnant sur la filiation, l’éducation et la vie en société. Une prouesse au cœur d’un débat de plus en plus délirant qui verra l’apparition en chair et en os de la vierge et de l’enfant avant qu’un miracle se produise sous les yeux effarés d’un public écroulé de rire.
Dans un tout autre genre, le groupe Superamas propose Empire (art & politics ). On débute avec une série de tableaux historiques reconstituant une bataille napoléonienne entre la France et l’Autriche. Alors qu’on se demande ce qui est passé par la tête de cette troupe, plus habituée à des formes un brin expérimentales, le spectacle se retourne comme un gant.
Une nuée de personnages d’aujourd’hui envahit le plateau, complimentant le metteur en scène de la reconstitution que nous venons de voir. Entre mondanités obligées, drague éhontée, moments de malaise inhérents à ce genre de réception et autres épisodes pimentés, on plonge dans cette zone indéfinie où se croisent la fiction et le réel, l’art et la politique.
De l’utilisation du récit de ses exploits par Napoléon au faux reportage en Afghanistan par l’équipe de Superamas, ceux-ci livrent un spectacle étrange, souvent drôle, jouant de tous les codes du théâtre et du cinéma pour pointer les différentes facettes de la réalité, de la fiction et de l’utilisation de celle-ci pour remodeler la vérité à des fins politiques ou économiques.
Remarquablement interprétée au travers d’une série de scènes qui sentent la situation vécue, cette plongée dans la vraie fausse vie des « people » met en évidence la facilité avec laquelle la réalité peut constamment être manipulée. Y compris, sous nos yeux, à travers ce spectacle malin et ambigu.